Samba: le nouveau bijou d’Eric Toledano & Olivier Nakache

 

Deux ans et 348 jours après le succès d’Intouchables, primé à seize reprises (excusez du peu), Eric Toledano et Olivier Nakache remettent le couvert avec leur acteur fétiche, Omar Sy. C’est donc bien ce 15 octobre que sortait Samba, nouvelle merveille du cinéma français et, devinez quoi? J’étais bien évidemment au rendez-vous !

Le synopsis

Réfugié en France depuis dix ans, Samba, originaire du Sénégal, n’a de cesse de cumuler les petits boulots dans les arrières cuisines des grands restaurants. Plongeur de nuit, régulier et sérieux, il se rend à la Préfecture dans le but d’acquérir un titre de séjour, en vain.
Ses papiers ayant expirés, il se fait alors arrêter et conduire en “zone d’attente” à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle. C’est là, dans cette salle d’attente aux allures de prison, qu’il rencontre Alice, bénévole dans une association d’aide à l’immigration. Alors que l’un cherche à tout prix le moyen d’obtenir des papiers français, l’autre tente de se reconstruire, par le biais du bénévolat, suite à un sévère burn out.
Loin de réparer les blessures causées par leurs vies respectives, cette rencontre semble toutefois panser certaines plaies, tournant progressivement les pages d’une plus belle histoire.

Ma critique

Loin de jouer sur la corde sensible à coups de pathos, le talenteux duo de réalisateurs reprend le sujet de l’immigration avec tendresse et humour. Ainsi, malgré la thématique particulièrement lourde, les éclats de rire sont nombreux au sein de la salle : Omar Sy, au sommet de son art, offrant, avec Samba, un personnage particulièrement drôle et touchant. Conscient de la gravité de sa situation, il n’en est pas pour autant dépité: son courage, son calme olympien et son humour sans borne sont autant de bouées de sauvetage destinées à garder sa tête hors de l’eau.
Charlotte Gainsbourg, dans le rôle d’Alice, incarne, quant à elle, une femme névrosée que l’épuisement semble transformer en godiche de premier niveau. N’appréciant généralement guère ses prestations cinématographiques, je fus toutefois satisfaite du choix des réalisateurs, la personnalité de Charlotte Gainsbourg semblant coller, on ne peut mieux, au personnage empli de fragilité et maladresse.
La rencontre de ces deux personnages personnages principaux forme alors un chiasme particulièrement important, rendant le burn out d’Alice risible face à la situation de Samba.
Un film engagé, donc, destiné à ouvrir à nouveau les yeux des spectateurs sur certaines réalités sociales sans toutefois passer par la pitié: un véritable appel à l’optimisme !

Ma note:

Un 8/10 !  Drôle, frais et engagé: que demande le peuple?

 

Cinématiquement vôtre,

Coco