Préparer au mieux son voyage au Monténégro

Le Monténégro. « Il paraît que c’est beau là-bas », « Mon cousin éloigné y est allé, il a adoré », « Oh beh quelle idée ! ». Autant de phrases que j’ai entendues en boucles quelques semaines avant notre départ.

Je n’avais alors comme réponses que les phrases types des guides qui nous avaient nourris d’idées de visites en tous genres. Rien de vraiment consistant, donc. Mais j’avais l’intime conviction qu’on s’apprêtait à vivre un voyage inoubliable.
À peine dans l’avion du retour, je pouvais l’affirmer : le Monténégro est incroyable. Ce pays méconnu de notre côté de l’Europe, plus petit que notre chère (et déjà fort petite) Belgique, jouit d’une diversité déconcertante. Une nature riche, luxuriante. Des paysages à couper le souffle, des plages de l’Adriatique aux sommets des Komovi. Et pas mal de choses à savoir pour préparer au mieux son voyage.

 

- Les choses à savoir -

 

  1. Atterir à Tivat, Podgorica… et Dubrovnik.

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Pendant les mois d’été, les prix des billets (aussi low costs soient-ils) flambent pour les deux aéroports du Monténégro. N’hésitez donc pas à vérifier les prix des vols jusqu’à l’aéroport de Dubrovnik, en Croatie. Il se situe à une trentaine de minutes de route seulement de la frontière et propose des vols plus réguliers (pour la Belgique notamment, via Brussels Airlines).

 

  1. Conducteurs novices ou peureux s’abstenir ! 

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Si les voyages forment la jeunesse, les routes monténégrines développent des ulcères à l’estomac (ou presque)… On l’avait lu, on nous avait prévenus… Et bien figurez-vous que, malgré l’activation de notre mode aventurier, nous n’étions pas prêts !

– En voiture – 

La voiture est clairement le meilleur moyen de découvrir le pays en toute autonomie et, surtout, de rejoindre des endroits complètement coupés de la civilisation…
Seulement, les dangers sont partout : des routes particulièrement étroites et/ou abruptes, un manque de visibilité certain, des côtes à faire pâlir les plus vaillants cyclistes, des trous à nous faire regretter nos routes de Wallonie (pour ceux qui les connaissent, c’est dire !), des automobilistes montégrins tout à fait inconscients et des tas d’animaux qui n’en ont que faire de leur enclos (vaches, chevaux, chèvres, poules, … autant de rencontres fortuites, mais probables, au détour d’une épingle).

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Bref, si nous ne regrettons aucunement de l’avoir louée – bien au contraire ! – ne prenez une voiture que si vous êtes, de base, complètement à l’aise sur les routes et dotés d’une (très) bonne expérience en démarrages en côte.

Nous avons loué la nôtre chez Carwiz (Dubrovnik) via le site du Routard : un très bon rapport qualité-prix (environ 220€ pour deux semaines) et, surtout, un kilométrage illimité ! (la base pour un road-trip).
Nous avons également ajouté la full assurance (via Routard toujours) : c’est un budget mais vu les routes, mieux vaut prévenir que guérir !

Si vous prenez votre voiture en Croatie, n’oubliez surtout pas de préciser que vous passez la frontière du Monténégro. Pour info, cela vous coutera 70€ supplémentaires.

– En bus – 

Le réseau de bus est constitué de plusieurs compagnies indépendantes, qui font un peu ce qu’elles veulent en matière d’arrêts et d’horaires. Ce moyen de transport est donc fait pour vous si vous avez du temps… et surtout beaucoup de patience.

Car bien sûr, vous pourriez vous faire aider…. Sauf que la communication s’avère assez basique, voire parfois tout à fait impossible, les Monténégrins ne parlant pas (ou très peu) anglais. Alors, quand il s’agit de demander quel bus vous devez prendre, et quand il passe… ça devient vite une aventure.

Rajoutez à cela le fait que la durée d’un simple trajet peut rapidement être quadruplée par rapport à la voiture… et vous avez vite fait votre choix.

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– En taxi – 

Les taxis sont nombreux au Monténégro et, surtout, tout à fait démocratiques si vous êtes plusieurs à le prendre. Ils vont partout, et vous emmènent même en montagne. Idéal si vous ne savez pas / voulez pas conduire sur les routes étroites du pays.

Le petit truc en plus : si vous voulez éviter une conversation incompréhensible au téléphone, demandez à votre hôte d’appeler pour vous afin de réserver. Et surtout, négociez bien le prix avant la course !

 

  1. Une mine de logements AIRBNB

Des coins plus touristiques aux villages les plus reculés dans la montagne, j’ai réservé absolument tous mes logements via Airbnb et pas un seul ne nous a déçus.

Si vous vous y prenez suffisamment à l’avance, vous dégoterez sans mal le vôtre pour votre budget (dès 25€ la nuit, comptez environ 50€/nuit pour un bel appartement avec piscine).
Les logements sont nombreux, vous pouvez donc également vous décider en dernière minute, selon vos envies et vos coups de cœur sur place.

Pour nous, cinq découvertes exceptionnelles que nous vous conseillons les yeux fermés :

Du côté de la Baie de Kotor

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Du côté du Lac Skadar :

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Du côté de la montagne :

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Du côté de l’aéroport de Dubrovnik :

Si vous y bookez une nuit, on vous conseille de réserver une table au restaurant Puntizela. On y sert du poisson au feu de bois à tomber, sur une terrasse en plein cœur de la pinède.

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  1. L’été est chaud !

 Si nos premiers jours se sont passés sous une météo instable (de la pluie et des nuages en juin ? Du jamais vu pour les locaux !), le soleil nous a vite retrouvés. Et finalement, nous étions bien contents d’avoir visité quelques villages sous les nuages.
Le thermomètre monte vite, atteignant facilement les 45°. Il faudra donc vous lever tôt pour randonner ! 

Pour éviter les grosses chaleurs (et surtout les touristes), on ne vous conseillera jamais assez de partir à la fin du printemps, entre avril et juin. Vous bénéficierez par ailleurs de tarifs encore plus attractifs, notamment pour vos billets d’avion.

 

  1. Ne vous laissez pas surprendre par la montagne

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Vous avez prévu de parcourir les sentiers des Komovi ou du Durmitor ?
N’oubliez pas vos chaussures de randonnée et vos bâtons ! Les sentiers sont ardus, et bien souvent impraticables avec des simples baskets de sport. Les bâtons, eux, vous permettront de garder l’équilibre mais aussi d’éloigner les vipères, nombreuses l’été venu.

Comme souvent en montagne, les températures peuvent être beaucoup plus basses et les orages bien plus fréquents. N’oubliez donc pas de prendre un pull chaud et un manteau imperméable.

Les loups et les ours sont nombreux également. Mais pour ces derniers, à part du courage… je ne peux rien vous conseiller ! 😀

 

  1. Dites adieu à la 4G

Ici, la déconnexion est, selon les coins, totale. Vous n’aurez du réseau que dans très peu d’endroits et le roaming hors-Europe est d’application (14€/MB, 2,4€/min… pour vous donner une petite idée). Oubliez donc votre Google maps et amenez (ou louez) un GPS si vous n’êtes pas à l’aise avec les cartes routières.

Les logements et restaurants les moins reculés possèdent toutefois une connexion wifi (parfois toute relative) : pratique quand on sait que tous nos hôtes nous ont contactés via Whatsapp.

 

  1. Les moustiques, mes meilleurs copains

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Au moment de faire vos valises, n’oubliez pas votre répulsif anti-moustiques sur la table du salon. Je l’ai fait et, promis, ce n’était pas une bonne idée. Ils sont nombreux, et invitent souvent leurs copains taons pour le dîner…

 

- Les mauvaises surprises -

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Si je recommande tout à fait cette destination tant elle a su nous surprendre, il y a tout de même quelques mauvaises surprises auxquelles je n’étais (pas toujours) complètement préparée.

 

  1. L’urbanisation et le tourisme de masse sur la côte

C’est certainement la plus décevante découverte de ce séjour.

Au vu de l’essor touristique de la Croatie, le Monténégro a vite compris le potentiel de son territoire. Ils se sont donc mis à construire des tours d’hôtels en masse, sans véritable réflexion urbanistique, et à gâcher des villages au charme fou, comme Kotor ou Budva pour ne citer qu’eux. Avec des dizaines de magasins à souvenirs made in China et des plages-discothèques, adieu balades tranquilles et moments sereins : vous voilà engloutis dans une vague de tourisme de masse.

Mais heureusement, seule une infime partie du pays est touchée de la sorte… pour l’instant du moins !

Si vous êtes à la recherche de calme et de nature et que vous partez en plein été, évitez absolument la côte adriatique (dont Budva), ne choisissez pas de logement en plein centre de Kotor… et sortez définitivement des sentiers battus !
Si vous partez au printemps (jusque mi-juin environ), tentez tout de même une balade sur les remparts de Kotor et de Budva. La vue est magnifique, et les touristes seront bien moins nombreux.

 

  1. Une écologie approximative

La course à l’indépendance a longtemps, et jusqu’il y a peu, été la priorité du pays. Si bien que d’autres préoccupations, désormais sous les feux des projecteurs de notre côté de l’Europe, sont tout à fait passés à la trappe.

L’écologie en fait malheureusement partie, en témoignent les sacs plastiques distribués en masse (à raison d’un sac par article, malgré les dizaines de “no no thanks” que je lançais à la caissière, impuissante) et l’absence de tri sélectif.

Mais les habitants en ont conscience et les prises de position du gouvernement semblent en marche… affaire à suivre !

 

  1. On fume, partout partout…

Il y a des choses qu’on oublie plus vite que d’autres, par exemple qu’il était permis, il y a quelques années encore, de fumer dans les restaurants et les lieux publics.

Par contre, on se souvient vite pourquoi c’était insupportable… Préparez-vous, car c’est toujours autorisé au Monténégro !

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Si nous avons été surpris, nous n’avons été que peu de temps déçus tant le joyau sur lequel nous voyagions nous surprenait de jour en jour…
Pour découvrir notre top du Monténégro, c’est ici !

 

Voyageusement vôtre,

Coco