Paris, capitale des plaisirs !

 

 

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Du 22 septembre 2015 au 17 janvier 2016, le Musée d’Orsay a le bonheur d’accueillir Splendeurs et misères, une exposition dédiée aux images de la prostitution de 1850 à 1910. À l’occasion de mon séjour parisien, je m’y suis rendue pour moi… mais surtout pour vous ! Et je suis revenue avec des notes, beaucoup de notes… Ne perdons donc pas une seule seconde ! Suivez-moi !

La semaine dernière, lors de mes quelques jours à Paris, cette affiche croisée dans le Métropolitain m’avait d’emblée marquée. Le titre, qui faisait largement écho à l’ouvrage de Balzac, Splendeurs et misères d’une courtisane, avait su accrocher l’oeil de la Coco romaniste. N’ayant pas une minute à moi, je me fis la promesse de revenir quelques jours plus tard.
Et comme je tiens toujours mes promesses, c’est ce jeudi que j’ai bravé la pluie pour rejoindre l’un de mes musées parisiens préférés : le Musée d’Orsay.

 

Pour vous y rendre, préférez l’arrêt Invalides, et délectez-vous d’une balade sur les quais de la Seine. Même sous la pluie battante, c’était un plaisir pour moi de fouler Paris. Ce Paris vivant, fort et courageux qu’il me tardait déjà de retrouver et d’étreindre.
Loin de l’agitation mondiale, il y avait là une plénitude palpable, un calme  et une sérénité dont je tentais de m’imprégner. À l’image de mon cher manteau gris qui s’imbibait progressivement de la pluie transperçante…
À petits pas, oubliant ma crinière qui bouclait dangereusement, je rejoignais le Musée d’Orsay, après une quinzaine de minutes de marche, d’arrêts et de méditation…

 

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L’expo

Splendeurs et Misères nous plonge dans la prostitution du XIXe et XXe siècles par le biais d’oeuvres majeures, allant du naturalisme au pré-cubisme. Manet, Degas, Boldini, Toulouse Lautrec et même Picasso se succèdent ainsi au fil des salles. Par le biais d’oeuvres poignantes et de murs lie-de-vin, vous voici plongés dans le Paris de la séduction, à l’heure des guinguettes et de l’absinthe.
Sujet incontournable de la littérature réaliste, puis naturaliste, la prostitution a également alimenté les pinceaux des peintres de l’époque.
Tantôt en rue pour une proposition, tantôt dans un grand magasin, c’est toutefois davantage dans les bars et les coulisses que ces femmes sont croquées.
De salle en salle, on suit le parcours de dames pour le moins singulières, pour finalement quitter le faste des apparences et gagner les coulisses et les misères d’une vie de débauches et de sacrifices.

Mon avis

Pour peu, on s’y croirait ! Je me suis d’ailleurs assise sur une chaise de velours, rêvassant au Paris de l’époque, m’imprégnant de chaque détail. Une telle exposition était une évidence pour mettre en avant la formidable collection permanente du Musée d’Orsay ! Aux toiles que l’habitué reconnaîtra sans doute, chaque nouvelle toile prêtée, dans sa singulière beauté, contribue à l’élaboration d’un tableau du Paris d’antan.
Baignée d’une douce mélancolie et d’une subtile poésie, c’est Le portrait d’Irma Brunner qui m’a d’emblée convaincue de la qualité de cette exposition.

 


Et, dès la deuxième salle, les deux oeuvres de Louis Anquetin n’ont fait que confirmer ma position et ma béatitude. La Femme à la voilette présente en effet des jeux de lumières époustouflants qui vous attirent droit dans l’antre de cette jeune femme.
Puis, quelques salles plus loin, à la simple vue, au loin, de La Toilette de Manet, ils m’avaient perdue. J’étais définitivement aux anges.

Enfin, que serait une exposition parisienne sans la présence d’un artiste belge ? Je me le demande !
Cela explique très certainement la présence de nombreuses oeuvres de Félicien Rops, artiste belge (cocorico) du XIXe siècle habituellement exposé à Namur, dans le musée qui porte son nom.

Si vous devez vous y rendre ? Pauvre naïfs. Vous devez y courir, dès maintenant ! Prenez toutefois la peine de manger, faire une sieste et de vous octroyer un petit passage par les toilettes… vous en aurez pour, au bas mot, deux bonnes heures !
Particulièrement longue, mais toujours intéressante,  l’exposition, avec ses quinze salles, semble en effet ne vouloir jamais en finir… pour mon plus grand bonheur !

 

Le petit plus ? L’entrée au musée est gratuite pour les moins de 25 ans et l’audio-guide, particulièrement bien réalisé, ne vous coûtera que 5€ !

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Informations pratiques

Musée d’Orsay
1, rue de la Légion d’Honneur, Paris (7e)
Du mardi au dimanche, de 9h30 à 18h (21h45 le jeudi)
Métro : RER C, Musée d’Orsay
Pour plus d’informations : http://www.musee-orsay.fr

Parisiennement vôtre,

Coco