Vous êtes à Venise pour plusieurs jours et les gondoles deviennent indigestes ? Le cinquantième pont franchi hier soir était celui de trop ? Vous voulez échapper, le temps d’une journée, aux essaims de touristes japonais et à leurs parapluies télescopiques ? Attrapez donc votre appareil photo, je vous emmène à Padoue !
Comme vous le savez désormais (je vous en parlais ici), j’ai eu l’immense joie de retrouver la belle Venise durant le mois de janvier. Je déambulais depuis cinq jours entre les ponts et les pigeons, quand mon âme de vagabondeuse a repris le dessus. J’avais arpenté, de long en large, l’éternelle ville des amoureux et, malgré son immense beauté, j’aspirais déjà à de nouveaux horizons. Une carte de l’Italie dans une main (bon, avouons-le, Google maps) et mon fidèle carnet dans l’autre, je passai une soirée entière à me renseigner sur les environs vénitiens. Je désirais découvrir une ville moins touristique, méconnue des européens ou, tout du moins, qui ne constituait pas une destination privilégiée par ces derniers. Après de nombreuses hésitations, mon choix se porta sur Padoue. Vous connaissiez ? Moi non plus…
Havre de paix à quelques encablures de Venise
Pour rejoindre Padoue depuis Venise ou Mestre : rien de plus simple. Trenitalia, votre allié de toujours, vous y emmène en 35 min pour la modique somme de 3,35€. Et pour ce prix là, vous avez même droit à un train à l’heure, des wagons confortables et un contrôleur souriant… La SNCB et la SNCF n’ont qu’à bien se tenir !
Dès votre arrivée, ne perdez pas une seconde : suivez il Corso del popolo et offrez-vous un cappuccino à La Caffetteria. Vous aimez les fritelle ? Ici, préférez-les fourrées au sabayon : elles sont littéralement dingues !
Vous êtes remis d’aplomb ? L’aventure peut enfin commencer…
Padoue, c’est tout d’abord une ville où il fait bon déambuler. J’y ai retrouvé les rues pittoresques italiennes qui me sont chères mais, surtout, cette douce sérénité qui fait de l’Italie un merveilleux musée à ciel ouvert. Ici, vous retrouverez la chaleur humaine que vous cherchiez toujours à Venise et que vous pensiez perdue. On vous sourit, on vous parle et on vous sert avec plaisir. Serait-on heureux de voir enfin une touriste se perdre dans la ville en plein hiver ? Car oui, il faudra vous armer de patience pour trouver un homologue en pleine semaine du mois de janvier. Méconnue par les Européens, Padoue souffre de la réputation des grandes villes voisines telles que Venise ou Vérone. Seuls les pèlerins s’y perdent encore régulièrement, désireux de visiter la dépouille de Saint-Antoine.
Pourtant, la ville mérite sa place au soleil, tant par ses richesses architecturales que par son charme inné. Osez vous perdre dans les ruelles, laissez-vous surprendre par des places inattendues. C’est de cette manière que Padoue se savoure, grâce à ses détails inattendus. D’ailleurs, sur la Piazza dei Signori, ne manquez pas de lever les yeux sur la Torre dell’Orologio. Edifiée durant la première moitié du XIVe siècle, elle fût agrémentée, en 1428, d’une horloge astronomique sur laquelle vous retrouverez sans peine votre signe astrologique.
Dalla Basilica alla Basilica, il n’y a qu’un pas !
À Padoue, deux saints bataillent ferme pour promouvoir leur basilique.
D’une part Sainte Justine, fondée au VIe siècle et dont la forme actuelle date du XVIe, est une merveilleuse basilique de style roman et gothique. Avec ses 122m de long sur 82m de large, cette grande dame est la septième plus grande basilique du monde. D’ailleurs, une fois à l’intérieur, levez les yeux : la hauteur sous plafond est tout à fait vertigineuse.
Si vous êtes aussi chanceux que moi ce jour-là et que vous parlez italien, un bénévole passionné se chargera de vous guider à travers Santa Giustina. Il vous contera son histoire, ses restaurations et vous fera même entrer dans des endroits généralement interdits au commun des mortels !
D’autre part, Saint Antoine, véritable rock star padouane ! Romane et gothique elle aussi, la basilique est quant à elle la plus grande de la ville et, surtout, la plus visitée pour les reliques qu’elle abrite.
Pour joindre l’une à l’autre, vous traverserez le Prato della Valle, magnifique place bordée d’eau et de 78 statues représentant les différents Doges de Venise. Certainement la plus charmante place de la ville !
Un panzerotto, et ça repart !
C’est bien connu : la marche, ça creuse ! Chez Prette Panzerotti, on s’occupe de votre fame di lupo pour environ 3€.
Vous n’avez pas eu la chance de grandir en Ritalie (une merveilleuse région entre Mons et Charleroi) ? Pas de soucis. Laissez-moi vous introduire à cette merveille de la cuisine italienne : le panzerotto !
Originaire des Pouilles, le panzerotto est un chausson réalisé à base de pâte à pizza, farci selon les envies du chef et frit en beignets. Il se décline ici sous de nombreuses formes et saura ravir les végétariens comme les carnivores !
Prette Panzerotti, Via Oberdan n°6.
Shopping, vous avez dit shopping ?
Vous désirez allier culture et shopping ? Ne partez pas, vous êtes dans la ville idéale ! De nombreuses rues commerçantes et piétonnes s’articulent dans le centre ville pour le plus grand bonheur des fashionistas ! Un moment shopping qui vous semblera bien plus agréable qu’à Venise, parole de Coco !
Vous êtes fan des produits Lush ? Rendez-vous au n°13 de la via S. Canziano ! La surface commerçante est énorme, les produits plus nombreux qu’à Bruxelles et les vendeuses particulièrement adorables !
Alors, convaincus ?
Padouanement vôtre,
Coco
Ça donne vraiment envie, merci pour la découverte! 🙂
Avec plaisir ! Vraiment contente que ça te plaise ! 🙂