Vous avez l’impression d’avoir regardé l’entièreté du catalogue Netflix, et vous n’avez pas eu le temps de faire une razzia sur les livres avant l’annonce de la quarantaine ? Pourquoi ne pas essayer de profiter du confinement pour vous mettre à quelques activités pratiques, comme la couture par exemple ? Cela fait un peu plus de trois ans que je suis moi-même tombée dans la grande marmite de la couture, et je n’en ressortirais pour rien au monde ! Une fois que vous y aurez pris goût, vous comprendrez où je veux en venir : la couture est une activité qui peut très vite devenir totalement addictive, et comme un petit projet peut facilement requérir plusieurs heures de travail, les heures fileront à toute allure, croyez-moi !
Si vous êtes vraiment novice en la matière, vous ne connaissez probablement pas le matériel de base à acquérir pour débuter en tout sérénité. J’ai donc pensé à vous, en vous listant quelques indispensables…
Une machine à coudre
Captain Obvious pour vous servir ! Oui oui, vous vous doutiez bien qu’il vous faudrait une machine. Quoi qu’on peut réaliser quelques trucs sympas avec une simple aiguille et du fil, mais là, ce ne seront plus quelques heures qu’il vous faudra, mais quelques semaines, et il est fort probable que même le confinement actuel ne sera pas suffisamment long ! 😉 Il est indispensable de vous procurer une machine pour pouvoir élaborer des projets plus compliqués. De mon côté, j’ai opté pour la Brother Innovis-15, sur les recommandations de mon premier prof. J’en suis très contente. Elle est un peu plus chère (compter entre 300 et 350€) que les machines Singer premier prix que l’on peut parfois trouver en promotion dans les magasins Aldi ou Lidl, mais selon les quelques avis et recommandations que j’avais reçus, il vaut mieux mettre un peu plus dans votre machine et multiplier vos chances de la garder plusieurs années. Le modèle que j’ai choisi est idéal pour les débutant.e.s : elle est assez intuitive d’utilisation, elle possède une mollette vous permettant de sélectionner 3 vitesses de pique (ultra pratique quand on débute et qu’on veut éviter les accidents) et surtout, contrairement à d’autres machines que j’ai pu tester, le remplissage de la canette est simplissime. Et une fois que vous aurez pris vos marques et que vous souhaiterez vous lancer dans des projets plus costauds, l’Innovis-15 saura vous suivre. Elle possède 16 points différents, dont 3 dédiés aux boutonnières. Certes, ce n’est pas autant que certaines machines plus complexes, mais c’est bien assez pour faire toutes sortes de vêtements.

Pour ce qui est du lieu où acheter votre machine, en temps normal, je vous aurais recommandé les yeux fermés le magasin où j’ai acheté la mienne : Espace Machines à coudre, le long de la Chaussée d’Ixelles (Bruxelles), près de la place Fernand Cocq. Les personnes qui tiennent cette boutique sont super dévouées et patientes. Elles prennent le temps de vous conseiller et vous offrent même une heure de cours gratuite afin de mieux appréhender votre machine. Mais vu les circonstances, impossible de passer par eux à moins d’attendre la fin du confinement… Je vous ai donc trouvé quelques liens vous permettant de l’acheter sur internet.
Achetez une machine Brother Innovis-15 ici.
Ou ici, sur le site de la Fnac.
Ou encore ici.
Des bobines de fil

Lorsque j’ai débuté la couture, j’ai naïvement pensé que n’importe quel fil pouvait convenir. Faux, faux, archi-faux ! Croyez-moi, il n’y a rien de plus pénible que de coudre avec un fil de mauvaise qualité. Il se cassera à la première occasion et pour peu que l’enfilage de votre machine ne soit pas particulièrement aisé, vous passerez votre après-midi couture à réenfiler votre fil. À ce niveau, je recommande vivement la marque Gütermann. N’achetez pas cette petite boîte « produit blanc » chez Hema, et reposez tout de suite cette bobine en méga promo chez Traffic ! Vous me remercierez plus tard ! Les fils Gütermann sont disponibles dans toute bonne mercerie qui se respecte. J’achète toujours le modèle 100% polyester.
En période de confinement, voici les sites sur lesquels vous pourrez les trouver :
Vous trouverez un large choix de couleurs de bobines sur le site de Veritas.
Ou encore sur tissus.net
Des ciseaux pour tissu

Bon là aussi, ça me paraît évident, mais je préfère tout de même le rappeler pour les plus distraits : ne coupez pas votre tissu avec des ciseaux à papier. Même si cela peut fonctionner pour certaines matières, ce n’est vraiment pas l’idéal et vous risquez d’abimer votre tissu. Et à l’inverse, n’utilisez jamais vos ciseaux à tissu sur du papier, il seront foutus instantanément. Ici, je n’ai pas de marque particulière à recommander. À l’époque, j’avais acheté un petit kit de couture chez Ikea, contenant une paire de ciseaux à tissus et ils fonctionnent toujours très bien. Entre-temps, je me suis également acheté deux cutters rotatifs qui sont bien pratiques pour couper plus rapidement et plus précisément de grandes lignes droites, mais c’est loin d’être indispensable pour débuter. Une bonne paire de ciseaux peut largement convenir.
Ciseaux pour tissus sur le site de Veritas.
Ciseaux coupe-fil sur le site de Veritas.
Un découd-vite

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, il est fort probable que vous ayez besoin à un moment ou à un autre d’un découd-vite. Il s’agit d’un petit ustensile orné d’une pointe que l’on glisse sous les points et qui permet de défaire une couture ratée. Plus tard, quand vous vous lancerez dans la confection de boutonnières, le découd-vite vous permettra également d’ouvrir les boutonnières. Bref, un indispensable à avoir. Le mien est un Prym et j’en suis très contente, mais je suis certaine que d’autres marques peuvent également faire l’affaire.
En vente sur tissus.net (petit format)
En vente sur tissus.net (grand format)
Un marqueur effaçable
Régulièrement, vous aurez besoin de tracer des repères sur votre tissu. Pour cela, n’utilisez évidemment pas de marqueurs du commerce, sous peine de laisser des traces indélébiles sur le tissu. Plusieurs options s’offrent à vous : la craie, le marqueur qui s’efface de lui-même avec le temps ou encore le marqueur qui s’efface à l’eau ou à la vapeur. L’un n’est pas meilleur que l’autre, tout dépend du type et de la couleur du tissu que vous choisirez. Pour débuter, je conseillerais au moins une craie blanche pour les tissus foncés et un marqueur effaçable de couleur sombre pour les tissus clairs.

Crayon craie sur le site de Veritas.
Recharges de craies sur le site de Veritas.
Stylo-bille à encre volatile (s’efface d’elle-même) sur tissus.net
Des épingles

Que ce soit pour reporter votre patron sur votre tissu ou pour assembler deux bouts de tissus avant de les passer sous la machine, les épingles sont elles aussi indispensables. Je n’ai pas de marque particulière à recommander, en revanche, je conseillerais tout de même de prendre des épingles à tête large (cf. photo) plutôt que celles à tête fine. Quand on a beaucoup d’épingles à mettre d’un coup, c’est plus confortable pour les doigts. Par ailleurs, si vous récupérez les vieilles épingles de votre grand-mère, elles seront peut-être un peu difficiles à enfoncer dans le tissu. N’hésitez pas à les planter au préalable dans un savon pour les graisser un peu.
Épingles avec coussin magnétique sur tissus.net
Épingles à tête large sur tissus.net
Du papier à patron

Le papier à patron est un type de papier légèrement transparent qui permet de décalquer les différentes pièces votre patron, avant de les reporter sur votre tissu. Pourquoi ne pas directement couper les différentes pièces du patron papier ? Pour des raisons pratiques et économiques : si vous coupez directement votre patron, vous ne pourrez l’utiliser qu’une fois à une taille donnée. Par exemple, après avoir pris vos mensurations, vous pensez faire un 38, vous décidez donc de couper toutes les pièces du patron selon les mesures du 38. Cependant, après avoir cousu le vêtement, vous vous rendez-compte que le 40 aurait été plus adéquat : plus moyen de revenir en arrière, le papier est coupé et vous devrez soit recalculer les pièces pour qu’elles conviennent à un 40, soit racheter un nouveau patron. Conclusion : même si cela va vous prendre un peu plus de temps, je recommande vivement de passer par l’étape préalable du décalquage.
Set de 3 feuilles (100 x 150cm) de papier calque sur Veritas.
Un fer à repasser
Bon, j’imagine que vous avez toutes et tous un fer à repasser chez vous, mais je préfère tout de même vous prévenir : préparez-vous à garder votre fer à repasser constamment allumé quand vous vous mettrez à la couture. Un vêtement correctement cousu, c’est un vêtement qu’on a repassé après chaque étape !
De mon côté, je prends beaucoup de plaisir à coudre depuis quelques années et j’ai récemment ouvert un compte instagram entièrement dédié à cette activité. N’hésitez pas à m’y rejoindre pour partager davantage à ce sujet et découvrir les projets en cours et à venir – avec ce confinement, je sens que ma machine va chauffer ! Et si vous avez la moindre hésitation/question, laissez-moi un petit commentaire et je me ferai une joie d’y répondre ! Un prochain article arrivera très vite concernant une sélection patrons débutants idéaux pour se lancer, ainsi que quelques uns de mes sites de tissus favoris.
J’espère que ce petit préambule à la couture ne vous aura pas fait fuir mais au contraire, vous aura donné envie de vous lancer. La couture, comme n’importe quelle autre pratique, n’est pas innée, mais à force de pratiquer, certaines erreurs vous feront progresser et certains automatismes se mettront en place, promis ! Et puis, à coeur vaillant, rien d’impossible ! 😉
À vos machines !
Charlie
J’ai appris plein de choses ! Hâte de découvrir le prochain article “couture” 🙂
Merci de ton petit mot! Trop contente que l’article t’ait plu! Le suivant arrive bientôt! 😁