7 séries complètement addictives que j’ai adorées !

Mal du siècle ou incontournables de notre société actuelle, les séries ont révolutionné notre manière d’aborder et de consommer les productions culturelles.
Le visionnage frénétique (ou binge watching) a clairement suppléé le zapping télévisé. L’abonnement à des plateformes (telles que Netflix, Amazon Prime, Apple +) a doucement remplacé le téléchargement illégal.
Et, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, notre patience et notre vie sociale se sont vues à la fois altérées et agrémentées.

Moi-même, mes habitudes en la matière ont clairement changé avec l’arrivée, il y a bien six ans maintenant, de Netflix dans mon quotidien.
Essentiellement consommatrice de livres et de films jusqu’alors, j’ai vu un univers de nouvelles possibilités, de nouvelles histoires, de nouveaux médias s’ouvrir à moi.

Dans cette abondance de nouvelles productions, certaines séries ont été de véritables petites révolutions, se hissant rapidement dans mes conseils systématiques auprès de mes proches et de mes amis.

Trève de blabla, enfilez votre tenue la plus confortable et préparez vos essentiels à portée de canapé… voici mes incontournables à binge watcher !

THE MORNING SHOW

C’est pour vous si vous aimez : le côté behind the scene, les séries dramatiques, Jennifer Aniston (j’avoue, revoir Rachel et sa petite soeur ensemble à l’écran, est ce qui m’a attirée d’emblée)
En (presque) trois mots : percutant, #Metoo, coulisses TV

Apple +, 1 saison, 10 épisodes, en cours.

La série nous offre une plongée exceptionnelle dans les coulisses d’une des plus importantes matinales télévisées des États-Unis, et particulièrement au cœur d’un scandale de harcèlement sexuel qui inaugure en partie le mouvement #Metoo. Un coup de projecteur sur un milieu impitoyable, où argent et abus de pouvoir sont souvent intimement liés. Alex Levy (Jennifer Aniston) et Bradley Jackson (Reese Witherspoon) ne vont pas seulement réveiller l’Amérique : elles vont éveiller les consciences de milliers d’américain(e)s.

Une série d’autant plus originale par son traitement du sujet qu’elle n’aborde pas seulement la culpabilité de l’accusé. On s’attarde ici sur un système patriarcal nécrosé qui a permis à Mitch (Steve Carell), présentateur incriminé, de sévir en toute impunité. On s’attarde sur les circonstances mais aussi sur la perception d’un même événement par la victime et son prédateur, qu’il soit mental ou physique.

Si l’ensemble du casting est à son maximum, les trois personnages principaux frôlent tout bonnement la perfection.
Jennifer Aniston nous offre son meilleur rôle depuis Friends (et, cela va sans dire, à mille lieues de Rachel), mettant sa maturité au service d’une Alex forte mais brisée, talentueuse mais rongée par le doute et la culpabilité.
Reese Witherspoon nous surprend encore, loin des rôles stéréotypés qu’on lui connait. Elle incarne avec une justesse toute particulière cette journaliste ambitieuse et avertie.
Steve Carell n’est pas en reste : il s’avère aussi stupéfiant que détestable.

BIG LITTLE LIES

C’est pour vous si vous avez aimé : Pretty Little Liars et Desperate Housewives
En (presque) trois mots : polar, destins liés, mensonges

HBO (BeTV en Belgique), 2 saisons, 14 épisodes, en cours.

Big Little Lies est avant tout l’histoire de destins liés, de vies bouleversées à jamais et d’événements indicibles mais terriblement bien gardés par des femmes dont les mensonges s’entremêlent et se confondent. D’une part pour se protéger entre elles. D’autre part, pour protéger leurs propres secrets. Leurs propres vices. Leurs propres peines.

Un huit clos dans le microcosme doré de Monterey et, surtout, un polar haletant porté par des femmes aussi singulières que talentueuses, un casting cinq étoiles, des plans au grain un rien vintage qui subliment la côte de Monterey et une BO singulière (le vinyle de la série est souvent sur la platine à la maison, c’est dire !)

Nicole Kidman nous offre une performance d’une authenticité déconcertante, un rien schizophrène, dans le rôle de Céleste Wright, avocate brillante et épouse soumise.
On la retrouve aux côtés des talentueuses Reese Witherspoon (dans un rôle où on l’attendait davantage, mais qu’elle remplit avec brio), Zoe Kravitz (fille de, qui n’a rien à envier à son papa quand elle pousse la chansonnette) et Laura Dern (oscarisée pour son rôle d’avocate dans Marriage Story et qu’on retrouvait dernièrement dans Little Women).


ATYPICAL

C’est pour vous si vous aimez : les séries familiales touchantes sans être mièvres
En (presque) trois mots : autisme, famille, indépendance

Netflix, 3 saisons, 28 épisodes, en cours.

Sam Gardner a 18 ans et est autiste. Depuis sa naissance, le quotidien de toute la famille s’organise autour de son handicap. Jusqu’au jour où il se met en tête de trouver une petite amie. Une volonté, voire un besoin, d’indépendance qui bouleverse le quotidien de ses parents mais aussi de sa sœur.

Relations familiales, amicales et médicales sont passées au crible, nous emmenant dans un quotidien parfois complexe mais toujours touchant. Une série humaine, juste et drôle. Et des personnages particulièrement attachants.

SEX EDUCATION

C’est pour vous si vous avez aimé : Skins
En (presque) trois mots : thérapie sexuelle, humour, ados mais pas que

Netflix, 2 saisons, 16 épisodes, en cours.

J’étais assez réticente au moment de commencer cette série : j’avais peur de tomber dans une énième histoire de collégiens pubères et un rien obsédés sans réelle valeur ajoutée. Clairement, je craignais qu’on tourne vite en rond.

Je n’attendais toutefois qu’à être surprise et ça a été le cas. Je suis rapidement revenue sur mes positions, tant le traitement est original et les personnages fouillés. C’est à la fois frais, drôle, inventif et intelligent.

Otis, fils d’une sexologue réputée (campée par une succulente Gillian Anderson dont la période X-Files semble bien loin), est pour le moins transparent au collège de Moordale. Jusqu’au jour où Maeve, ado rebelle avec du plomb dans la cervelle, lui propose de s’associer pour monter une cellule clandestine d’éducation sexuelle. Otis a des connaissances poussées en la matière, Maeve a le sens de business. Et leur offre répond à une demande importante de leur génération… qui s’avère tout à fait perdue face à LA chose.

Une satyre d’une génération mais surtout d’une société perdue et d’un système éducatif obsolète face aux questions d’adolescents dont la sexualité est de plus en plus débridée.

PS : la saison 2 est vraiment din-gue !

THE END OF THE F***ING WORLD

C’est pour vous si vous avez aimé : Breaking Bad
En (presque) trois mots : psychopathe, road trip, humour noir

Netflix, 2 saisons, 16 épisodes, en cours

Inspirée de la bande dessinée éponyme, cette série nous emmène en road-trip avec deux adolescents, l’un psychopathe et l’autre rebelle. Une aventure à l’humour noir et corrosif qui aborde toutefois des sujets graves comme les violences familiales ou encore la pédophilie. Le tout porté par des plans magnifiques et une atmosphère résolument vintage, propre au réalisateur Jonathan Entwistle.

DIX POUR CENT

C’est pour vous si vous aimez : Camille Cotin et le behind the scene du cinéma français
En (presque) trois mots : coulisses, acteurs dans leur propre rôle

Netflix, 3 saisons, 24 épisodes, en cours (la quatrième saison sera la dernière).

Bienvenue chez ASK, agence parisienne réputée pour ses comédiens de choix et ses gros contrats. Mathias, Andréa, Gabriel et Arlette en sont les quatre piliers talentueux et forment une famille professionnelle sous l’autorité paternelle du fondateur, Samuel Kerr.

La mort soudaine de ce dernier va toutefois faire basculer l’équilibre fragile de l’équipe. Ils devront se battre d’autant plus pour sauver l’agence et conserver leurs différents contrats… tout en jonglant entre leur vie professionnelle envahissante et leur vie de famille de plus en plus anecdotique.

Une série savoureuse qui vous emmène dans le quotidien des agents de cinéma, amenés à satisfaire les demandes farfelues et à gérer les égos de leurs acteurs. Le gros plus : chaque épisode s’organise autour d’un acteur en particulier, qui joue son propre rôle. De Jean Dujardin (qui ne parvient pas à sortir de son rôle de trappeur et vit dans son jardin) à Julien Doré en passant par Cécile de France, Joey Starr, Fabrice Luchini, Norman, Gilles Lelouche et bien d’autres encore, tous jouent le jeu… souvent à leurs dépens. Drôle et trépidant !

I’M NOT OK WITH THIS

C’est pour vous si vous avez aimé : The End Of The F***ing World, Stranger Things
En (presque) trois mots : pouvoir, ados, so British

Par les producteurs de Stranger Things et le réalisateur de The End Of The F***ing World, également inspiré d’un roman graphique de Charles Forsman. Netflix a mis les petits plats dans les grands pour fabriquer LA nouvelle série qui mettra tous les ados d’accord, malgré un lancement plutôt discret.

On suit Sydney Novak, une ado de 17 ans dont le père vient de se suicider. Elle est différente du reste des élèves de son lycée et souvent mise au ban. Pire que ça, quand elle se met en colère (et elle a bien des raisons de le faire), elle développe des pouvoirs qu’elle a du mal à contrôler. L’atmosphère un peu surannée, kitsch, aux couleurs saturées confèrent à la série un côté nostalgique. Difficile de croire que ça se passe de nos jours et c’est tout à l’honneur des créateurs, qui en font une série finalement intemporelle.

I’m not okay with this a la bonne idée d’éviter tous les poncifs de la série pour teen traditionnelle. Si on n’évite pas les thématiques classiques (comme le deuil ou la relation parents-ados), le traitement demeure intelligent et prend le recul nécessaire pour ne jamais sonner faux. Même la sacro-sainte première fois est dédramatisée, et ça fait du bien. Le seul reproche qu’on pourrait lui faire est qu’avec son format court (7×25 minutes), cette série donne plus l’impression d’offrir une succession d’amuses-bouche qu’un plat consistant… et on a souvent envie que l’épisode décolle quand arrive le générique. En tout cas, ça fonctionne : on attend la suite avec impatience !

Et vous, quelles ont été vos grandes découvertes en terme de séries ? Dites-nous tout, on est toujours avides de découvertes !

Des bises confinées dans le canapé,

Coco