La vérité sur l’affaire Harry Québert : votre prochain policier ?

Marcus est un jeune écrivain qui, après avoir été subitement propulsé dans le monde du show-biz grâce à son premier roman, se trouve atteint du syndrome de la page blanche. Harcelé par sa maison d’édition qui le tient par un contrat de plusieurs romans, Marcus va chercher de l’aide auprès de son mentor, son ancien professeur d’université et écrivain reconnu, Harry Québert. Très vite, le jeune auteur se trouve au milieu d’un scandale : suite à la découverte des restes d’un corps enterré depuis trente ans dans son jardin, Harry est accusé d’avoir tué une adolescente de quinze ans avec qui il aurait entretenu une liaison. Entre menaces, rebondissements et coups de théâtre, Marcus tentera le tout pour le tout pour découvrir la vérité et ainsi restaurer l’honneur de son ami.

« Un bon livre, Marcus, est un livre qu’on regrette d’avoir terminé » nous disait Québert. Cet adage s’applique à juste titre au roman qui nous concerne. Les six-cent septante pages de Dicker se dévorent en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Dans un thriller à l’américaine mené d’une main de fer, Dicker nous mène de rebondissements en rebondissements jusqu’à la toute fin de l’histoire. Le style est simple et clair, et j’ai particulièrement apprécié les nombreuses touches d’humour que renferment les dialogues entre Marcus et sa mère ainsi que le cynisme de l’avocat de Québert. Au-delà de l’intrigue, c’est une étude sociologique de l’Amérique moyenne, entrecoupée d’un dialogue de prof à élève questionnant la manière de réaliser un chef-d’oeuvre qui nous est livré.
Quelques passages redondants auraient pu être évités, mais les cent dernières pages truffées de coups de théâtre et de retournements de situation vous les feront vite oublier, je m’en porte garante !

Polarement vôtre,

Charlie