Corica, comptoirs d’or noir !

 

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Pour peu que vous ne soyez déjà venus à Bruxelles, vous avez très certainement déjà dû arpenter la rue du Marché aux poulets. Artère incontournable du centre ville pour rejoindre le boulevard Anspach, Charlie et moi-même y sommes passées à plusieurs reprises durant nos cinq années bruxelloises. Et pas une fois, non pas une fois, nous ne nous sommes arrêtées chez Corica. Erreur de débutantes ? Expérience manquée ? L’heure de battre notre coulpe a sonné.

 

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Paradis de l’or en grains

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À peine passé le pas de la porte, nous voilà enveloppées par de douces fragrances de café fraîchement moulu. Devant nous, deux comptoirs s’élancent de part et d’autre de la boutique. À gauche, des habitués se délectent, à l’italienne, d’un espresso ou d’un Cortado Leche Leche. À droite, des clients se pressent pour s’offrir de précieux grains. Une tendre harmonie régit les lieux, et les deux ignares que nous sommes semblent sur le point de la rompre. Sur le tableau et dans les casiers, les sortes de cafés sont si nombreuses que nous nous retrouvons vite dépassées par la situation. Nous n’avons jamais mis les pieds ici, et seul l’aveugle ne le verrait pas.
Par bonheur, nous sommes accueillies par Marie, véritable amoureuse du grain noir mais, surtout, compagne d’Harold Anciaux, le plus jeune torréfacteur de Belgique. Avant d’entamer toute discussion, elle nous propose un espresso. Car parler de café sans boire de café, c’est un peu comme aller skier à la côte belge : c’est surréaliste.

Durant plus d’une demi-heure, nous l’écoutons, les yeux ronds, nous conter avec passion la fabuleuse aventure du comptoir qui ne date pas d’hier.
En effet, l’histoire de Corica remonte à 1850, lorsqu’ouvrait, rue Haute, la première brûlerie de Bruxelles. Reprise en 1902 par la famille Wulleman, la brûlerie permet l’ouverture de plusieurs magasins Samoka qui auront marqué des générations de buveurs de café. En 1984, les magasins Samoka sont revendus et la brûlerie est renommée : c’est la naissance de Corica. Déménagé en 1991 par Jean Wulleman à la rue du Marché aux poulets, Corica sera repris en 2011 par Marie-Hélène Callewaert et son fils, Harold.
Aucune école de torréfaction n’existant jusqu’à ce jour, c’est Jean Wulleman lui-même qui transmettra son savoir-faire à Harold. Véritable passionné, ce désormais jeune torréfacteur, et dès lors importateur, n’hésite pas à multiplier les voyages autour du monde à la recherche de grains précieux, comme le Bourbon pointu de la Réunion. Le but ? Surprendre ses clients, encore et toujours.

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Que j’aime ta couleur, café !

Chez Corica, le café, on vous apprend à l’aimer et à le chérir. Adieu “Caramel Macchiato” et autres bizarreries à l’américaine. Ici, accoudé au comptoir, on boit le café par amour de ses arômes. On apprécie sa rondeur, son amertume et ses notes fruitées. On va quérir les grains verts aux ports d’Anvers, de Londres ou du Havre, on les écoute craquer dans la machine, on leur offre leur température fétiche et on leur susurre des mots doux pour qu’ils se refroidissent plus vite.
Derrière le comptoir, les employés passionnés vous le diront tous : le café, c’est sacré. D’ailleurs, de l’arbre à la tasse, ils connaissent par coeur le parcours des 28 variétés torréfiées sur place.

 

Garçon, un café, s’il-vous-plaît !

Chez Corica, il ne suffit pas de demander un espresso, un lungho ou un latte : vous choisissez également votre gamme de café selon sa provenance. Vous aimez le café mais vos compétences en la matière s’arrêtent à la capacité de porter une tasse à vos lèvres ? Pas de panique ! Ici, on sait reconnaître des yeux de Bambi effrayé. On vous prend par la main, on s’intéresse à vos goûts en la matière et on vous dirige gentiment vers le nectar de vos rêves. Tout simplement. Amateurs de latte arte ? Vous serez également servis, tant par le goût que par la beauté des réalisations !

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Un café qui coûte un bras ? Pas pour moi !

Vous me direz : “Une telle qualité et un service irréprochable, ça a forcément un coût, non ?” Et bien, étonnamment, pas tant que ça ! Que vous soyez amateurs de café ou de latte, comptez de 2€ à 3,50€. Un investissement pour vos papilles, rien de moins !

De notre côté, nous avons testé le Peru Yanahuanca. Petit dernier de la maison, il s’agit d’un café bio d’intensité médium dans lequel vous retrouverez de douces notes florales et une agréable rondeur en bouche. Même Charlie l’a fini sans lait ni sucre, c’est vous dire !
Vous êtes plutôt café corsé ? Cap vers l’Ethiopie avec un Harar aux notes sauvages ! Testé et approuvé !

Vous n’êtes pas café mais vous vous sentiez obligés d’accompagner votre cher(e) et tendre ? Craquez pour un jus de pomme chaud ou pour l’une des nombreuses variétés Kusmi Tea ! Avec les beaux jours, vous pourrez même opter pour un thé glacé… Elle est pas belle la vie ?

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Informations pratiques

Corica, 49 rue du Marché aux poulets, 1000 Bruxelles.
Ouvert du lundi au samedi, de 8h à 18h (10h le samedi).
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Caféinement  vôtre,

Coco