Le weekend du 4 avril dernier s’ouvrait à Paris l’exposition consacrée au sorcier le plus célèbre du monde. Une cicatrice sur le front, de petites lunettes rondes. Mais si, je suis sûre que vous devinez. Fans invétérées que nous sommes depuis notre plus tendre enfance, nous ne pouvions manquer cet événement sous aucun prétexte.
Pourtant arrivées de bonne heure à la Cité du Cinéma, nous nous rendons vite compte que nous sommes loin d’être les seules à avoir continué à pratiquer les Spero Patronum et autres Expelliarmus. Sur plusieurs dizaines de mètres se dessine une file relativement impressionnante. Il y en a visiblement pour tous les goûts. Les enfants, les ados, et les plus-tellement-ados-qui-ont-du-mal-à-devenir-adultes.

Crédits photos : Les ponctuelles
Les organisateurs ne lésinent pas sur la déco et l’ambiance, mais surtout ils ont bien compris qu’ils détenaient la poule aux oeufs d’or. C’est vrai que quand on a trouvé le bon filon, ce serait con de creuser à côté. Dans notre hâte habituelle pour arriver dans les temps, nous n’avions pas eu le temps de déjeuner. Qu’à cela ne tienne, une cafétaria laisse échapper une délicieuse odeur de caféine et de brioche. Pour la modique somme de 4€, vous êtes l’heureux propriétaire d’un petit café noir. À ce prix-là, il ne reste plus qu’à espérer qu’il ait été conçu dans les cuisines de Poudlard. Bon, finalement ce sera juste une bouteille d’eau. Merci, et bonne journée.
Il en faut heureusement plus pour entacher notre enthousiasme. Les thèmes envoutants de John Williams s’échappent depuis les haut-parleurs. Ça y est, j’ai à nouveau huit ans. Un photographe vous attend au milieu de la file avec les baguettes magiques des héros. Hop! On en profite pour vous tirer le portrait devant un fond vert. À nouveau, l’addition reste assez salée : 18€ pour garder un souvenir impérissable de vous devant un mauvais montage du château écossais. Mouais, ça ira comme ça. C’est bien connu, les meilleurs souvenirs sont ceux qu’on garde en tête.
Ça y est, on passe enfin les portes. La magie opère enfin. Tout y est, enfin presque. La pierre philosophale, la carte du maraudeur, la coupe de feu, le bureau de Ombrage, les tenues de Quidditch et j’en passe, et j’en passe. Sans avoir besoin d’un retourneur de temps, c’est un véritable flash-back. On aime flâner devant chacun des détails qui ont bâti notre imagination d’enfant. De petits panneaux explicatifs détaillent le contenu des vitrines. Plusieurs salles, organisées selon les thématiques de la saga, se suivent sans se ressembler : la cabane de Hagrid et ses objets incongrus, celle des créatures de la Forêt Interdite, ou encore celle des forces du mal, regroupant les tenues des Mangemorts dont celle de Bellatrix Lestrange.
C’est avec un soupçon de trop peu que nous arrivons (déjà!) dans la dernière salle. Ah! La boutique aux souvenirs, passage obligé dans ce genre de lieu ; alors on se joint gentiment à la fête, en imaginant déjà les brols qu’on pourrait dénicher. D’avance, préparez votre déception – ou votre porte-feuille si mes recommandations ne vous refroidissent pas outre mesure. Les accessoires en tout genre y sont, certes. Ils y sont tous, même. Mais à quel prix… Vous pensiez vous en sortir avec un billet de vingt pour un retourneur de temps en toc ? Pauvre naïf. Multipliez ce montant par trois et vous n’y êtes pas encore. Les baguettes déclinées pour chacun des personnages principaux sont certainement plus chères que chez ce vieux Ollivander. À ce prix-là, on rêverait presque qu’elles fonctionnent. Soudainement, la magie se dissipe en laissant un arrière goût amer et on se sent comme le couillon qui fait tourner la machine.
Si comme nous, vous faites partie de ces fanatiques un peu dingues, vous apprécierez sans doute ce retour en arrière à travers l’univers fantastique de notre enfance ; et pour peu que vous ne sachiez vraiment pas quoi faire de votre argent (sait-on jamais…), peut-être même vous laisserez vous tenter par l’un des nombreux gadgets de la boutique. Mais pour ceux que la saga n’a jamais vraiment marqués, un conseil : fuyez (pauvres fous) ! Les files vous sembleront interminables, la nourriture et les souvenirs excessivement chers et l’exposition en elle-même un amas de vieilleries en tout genre…
Infos pratiques : l’exposition se tient à la Cité du Cinéma à Paris jusqu’au 6 septembre 2015.
Pour commander vos tickets, ça coûte 20€ (quand je vous le dis qu’ils se font des couilles en or…) et c’est ici.
Harrypotterement vôtre,
Charlie
comme toujours bravo , moi qui ne suis pas fan j’admire tes résumés tout ce qu’une bonne maman peut être fière de sa petite fille continue ma chérie et surtout ne pas oublier charlie bisous à elle et félicitations aussi
[…] PS: comme on n’aime pas être grognons tout seuls dans notre coin, on a été voir sur le web et on a été rassurés de voir que les filles de Plumes de C. ont eu la même impression que nous! […]
[…] a pas non empêchées de pousser une pointe jusqu’à Paris pour découvrir la fameuse – et pourtant pas si terrible – exposition avant tout le […]