Tout ce que j’aurais voulu savoir avant d’arriver à Grenade !

Récemment, pendant que mon entourage se les caillait en Belgique, j’ai eu la chance de m’échapper momentanément de notre grisaille et de notre humidité nationales. Direction la chaleur de l’Andalousie ! (Oui oui, même à cette période de l’année ! Chaleur relative, certes, mais chaleur quand même.) Grenade, sa culture métissée, son ambiance chaleureuse, ses ruelles sinueuses. Mes yeux en ont pris plein la gueule. Pour autant, je ne me voyais pas vous écrire des descriptions dithyrambiques sur la ville en me la jouant grande connaisseuse.

Tout d’abord parce qu’il aurait été présomptueux de ma part de prétendre connaître la ville comme ma poche alors que je n’y suis restée que trois jours. Et d’autre part, parce que les descriptions des lieux auraient été longues (et peut-être un peu vides de sens). A quoi bon me lancer là-dedans ? D’autres l’ont déjà fait et avec un niveau de connaissance nettement supérieur – Le Guide du Routard est votre ami. Pourtant, j’avais quand même envie d’ajouter mon petit grain de sel, ma petite pierre à l’édifice, qui aiderait peut-être les prochains à (mieux) préparer leur voyage. Du coup, je vous ai dressé une liste de toutes les petites choses que j’aurais aimé savoir avant d’arriver à Grenade. Oui, parce que pour ceux qui l’ignoraient encore, je ne suis pas la reine de l’organisation et en l’espace de trois jours, nous avons eu coup sur coup quelques bonnes et mauvaises surprises…

Les deux premiers points ne concernent pas directement Grenade, mais j’avais tout de même envie de vous en parler.

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Crédits photos : Les Ponctuelles

1- Des pays bon marchés tu choisiras, et plus tu profiteras !

La raison première pour laquelle nous avons fait ce city-trip est que mon copain avait reçu un Bongo pour son anniversaire dernier. Je ne vous explique plus le principe du Bongo, je pense que tout le monde sait ce que c’est. Pour l’occasion, une jolie petite boîte bleue dont le titre était prometteur : « Cap sur l’Europe : 2 nuits ». Une kyrielle de propositions aux quatre coins de notre vieux continent : Berlin, Prague, Vienne, Naples, Londres, Barcelone, Amsterdam, etc. A la base, on serait bien retournés à Londres, qui reste une de mes villes favorites d’Europe. Mais en lisant la description de l’hôtel dans le Bongo, on a vite déchanté : hyper loin du centre, pas de charme particulier, service minimal. Et quand on y pense, c’est tout à fait logique : les personnes qui achètent le Bongo payent un forfait fixe, et il est évident que pour un même montant, on n’aura pas le même service dans une ville aussi chère que Londres qu’en Espagne ou en Europe de l’Est. Dans le cas d’un Bongo, mon conseil est donc de privilégier les destinations bon marchés, vous profiterez d’autant plus de votre séjour ! Pour le coup, à Grenade, on a été servis comme des rois : énoooorme buffet petit dej, chambres propres et spacieuses, espace sauna et détente. De quoi se requinquer avant d’entamer les hostilités que nous réserve 2017 !

2- Des descriptions trop séduisantes tu te méfieras !

Petit bémol tout de même : j’ai remarqué que les Bongos (mais aussi souvent les sites web comme Trip Advisor) ont tendance à enjoliver un peu la réalité. Je parle notamment des distances à pied. La description indiquait que nous étions à 10 minutes du centre, en réalité il fallait plutôt compter le double (et pourtant je ne marche pas lentement!). C’est pourquoi, quand vous cherchez un logement pour vos vacances, je vous conseille toujours de mettre en priorité la situation géographique de votre hôtel/auberge. Se retrouver dans un coin reculé et sans beaucoup de transport peut vite devenir un calvaire et une perte de temps considérable, surtout quand vous ne disposez que de quelques jours de vacances. Bon, pour notre part, ce n’était pas tant catastrophique, mais disons que si nous avions dû réserver nous-mêmes notre logement, nous aurions probablement choisi quelque chose de moins luxueux mais de mieux situé.

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3- Ton billet de bus tu réserveras !

Alors là, vraiment, c’est probablement le conseil le plus important de la liste, et ça m’aurait évité bien des frayeurs si je l’avais appliqué… Il faut savoir que les vols Raynair ne s’arrêtent pas à l’aéroport de Grenade. Si comme nous, vous avez une petite bourse et que vous préférez malgré tout partir avec cette compagnie Low Cost, il est possible d’atterrir à Malaga, autre ville andalouse située sur la côte sud, et de rejoindre Grenade en bus depuis l’aéroport. (Notez tout de même qu’une bonne centaine de kilomètres sépare les deux villes). Mais de grâce, si vous choisissez cette option, réservez vos billets de bus à l’avance !! En bons petits touristes naïfs, nous étions persuadés qu’il serait facile de monter dans le premier bus en sortant de l’aéroport. Pour l’aller, ça allait encore, il y avait encore de la place pour le prochain bus, on a « juste » dû poireauter une heure à l’aéroport. Le petit coup de stress, c’était plutôt pour le retour. On arrive tranquillement vers 11h30 à la gare des bus, heureux d’avoir pu respecter notre timing et prêts à monter dans le bus de midi, qui nous déposait à 14h à l’aéroport. Et là, je sens encore la petite remontée acide et la sensation désagréable de la sueur qui ruisselle le long de mon dos : le bus de midi est complet, il faudra prendre le prochain. Oui, celui de 13h15 qui arrive à 15h45 à l’aéroport. Oui, ça voulait dire arriver un quart d’heure avant l’heure de décollage. Même si on ne devait pas passer le check-in, c’était beaucoup trop short… Finalement, on a eu énormément de chance, on a vaguement soudoyé le chauffeur qui a accepté de nous laisser monter dans le bus complet – qui en fait, ne l’était pas tant que ça. Bref, tout ça pour dire, épargnez-vous ce stress inutile et réservez vos billets à l’avance. Les montées d’acide, c’est pas bon pour la santé.

4- Quatre journées tu resteras, et plus relax tu seras !

Ce conseil-ci est indirectement lié au précédent. En sachant que le trajet de Malaga à Grenade dure grosso modo deux heures et que vous n’aurez probablement pas de bus immédiatement en sortant de l’aéroport, je vous conseille vivement de partir quatre jours. Dans notre cas, nos obligations personnelles et le Bongo ont fait que nous ne sommes partis que trois jours, mais avec le recul, on aurait été plus à l’aise avec un jour supplémentaire. Ça nous aurait fait deux journées complètes de visite et deux demi-journées. Grenade regorge de merveilles architecturales de toutes les époques, et ce serait vraiment dommage de louper la plupart d’entre elles par manque de temps…

5- Tes billets pour l’Alhambra tu réserveras !

Ici, pareil, tout est question d’organisation et de stress inutile à vous épargner. L’Alhambra est un véritable joyau architectural. Aller à Grenade sans prendre la peine de la visiter, c’est un peu comme aller à Rome sans voir le Colisée, ou comme aller à Paris sans s’approcher de la Tour Eiffel. Un must. Un incontournable. Mais surtout une vraie merveille. C’est fou comme les Arabes avaient plus de goût en matière de déco et d’architecture comparé aux Cathos. Dans les églises catholiques – et encore plus en Espagne – tout est surchargé au possible. Tout est kitsch, moche, rococo. À l’inverse, les constructions arabes paraissent beaucoup plus épurées, tout en gardant un sens profond du détail. J’en suis restée bouche bée !

Je m’égare, je m’égare… Mais tout ça pour vous dire que manquer cet édifice serait une grossière erreur et qu’il est indispensable de réserver vos billets, même en période creuse ! On m’avait mise en garde, mais grande distraite que je suis, j’avais complètement oublié de m’en occuper. Résultat, on s’est retrouvés, à minuit et quart, la veille de notre visite, à farfouiller tout internet pour trouver deux misérables tickets, le tout avec le wifi complètement pourri de l’hôtel. Ce qui nous a finalement valu un appel vers la Belgique, pour que mon frère réserve à notre place (t’es le meilleur fré’, change pas <3). Dans notre cas, une fois encore, on a eu énormément de chance : les seuls billets encore disponibles sur internet permettaient de tout visiter… sauf les palais arabes. Un peu dommage tout de même quand on sait que c’est cette partie qui vaut vraiment le détour. Pourtant, une fois sur place… on a finalement pu tout visiter !

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J’ignore si c’est leur système informatique qui fonctionne mal, mais dans le doute, prenez les billets sans restriction, avant de partir, au calme, avec une bonne connexion wifi, et sans déranger votre frère en plein milieu de la nuit. Par ailleurs, je vous préviens également, c’était la croix et la bannière pour trouver le site officiel de vente de tickets. Beaucoup de sites frauduleux prétendent vendre des tickets, méfiez-vous ! Pour notre part, on a trouvé les tickets sur ce site-làUne fois votre confirmation imprimée, il faudra vous rendre soit à l’entrée du site, soit au Corral del Carbón (dans le centre) pour aller retirer vos tickets. Je vous conseille vivement la seconde option, le lieu reste moins fréquenté, et la file bien moindre. J’ai entendu plusieurs témoignages de personnes qui avaient dû poireauter je-ne-sais-combien de temps devant l’entrée principale du site. Pour notre part, on est entrés comme une fleur, en moins de cinq minutes…

En espérant que vous apprendrez de nos erreurs,

Andalousement vôtre,

Charlie